Comprendre une cotation maritime

Aujourd’hui, le transport de marchandise par voie maritime correspond à 90% des transports de marchandise dans le monde. Malgré son omniprésence dans le commerce mondial, c’est un procédé très complex

Aujourd’hui, le transport de marchandise par voie maritime correspond à 90% des transports de marchandise dans le monde. Malgré son omniprésence dans le commerce mondial, c’est un procédé très complexe. Si vous avez déjà reçu une cotation, vous pourrez sûrement en témoigner !

Termes, conditions, abréviations : on vous explique tout pour que comprendre une cotation ne soit plus un cauchemar.

Le fret et ses surcharges

Votre cotation s’articule autour d’un élément principal, le fret, qui correspond aux frais fixes facturés par la compagnie maritime pour le transport. Il évolue selon les périodes de l’année et la destination.

Les surcharges tarifaires maritimes ci-dessous peuvent être appliquées dans certains cas en plus du fret. Mais elles peuvent également être incluses, on parle dans ce cas de fret All-in. Les charges dépendent des compagnies maritimes et des lignes. Attention, certaines compagnies affichent un taux de fret très bas pour attirer les clients, en excluant de nombreuses charges.

Voilà la liste des surcharges les plus communes avec leur signification :

PSS (Peak Season Surcharge) : Cette surcharge est appliquée pour toutes les cargaisons transportées durant la haute-saison (généralement entre le 1er juin et le 31 octobre - soit la livraison des marchandises pour Noël) depuis l’Asie vers les ports européens. Elle est parfois appelée GRI (General Rate Increase)

LSS (Low Sulphur Surcharge) : Ces frais compensent les coûts additionnels contractés par les compagnies maritimes pour se réorienter vers des carburants plus écologiques.

Congestion : Ces frais sont appliqués lorsque que le bateau transporteur doit attendre au port pour décharger/charger sa cargaison.

EIS (Equipment Imbalance Surcharge) : Les compagnies maritimes imposent parfois cette charge dans le but de récupérer la perte liée au fait de transporter un conteneur entre deux pays en déséquilibre commercial. Plus simplement, cette charge compense le coût du retour du conteneur à vide.

CAF (Currency Adjustment Factor): Cette charge permet au compagnie maritime de se prémunir contre une éventuelle fluctuation importante du taux de change du dollar américain, les échanges mondiaux s’effectuant majoritairement avec cette devise.

BAF (Bunker Adjustment Factor) : Aussi connue sous le nom de FAF (Fuel Adjustment Factor), elle s’applique pour compenser une fluctuation du cours du petrole brut.

Charges locales

À ces charges, s’ajoutent parfois les charges locales, propres aux pays et ports d’où part ou arrive la marchandise.

Taxes portuaires : Frais facturés par le port pour l’utilisation de ses installations.

ISPS (International Ship and Port Facility Security) : Cette charge a pour but d’améliorer la sécurité maritime, elle contribue au financement des dispositifs de sécurité maritimes et portuaires. Elle octroie à certains pays le droit de prendre des mesures pour améliorer la sécurité de ses ports et de sa flotte.

Nettoyage : Les compagnies maritimes facturent cette surcharge lorsqu’un conteneur a besoin d’être nettoyé.

B/L Issuance : Frais délivrés par la compagnie maritime pour le connaissement (document de transport maritime).

ORC (Original Receipt Charge) : Cette charge s’applique uniquement en Chine, elle est conçue pour financer le développement rapide des ports chinois.

Seal : Les compagnies maritimes facturent parfois le fait qu’il faille changer le scellé de sécurité d’un conteneur ou quelconque autre document en lien avec ce dernier.

THC (Terminal Handling Charges) : Ce sont les frais facturés par les ports pour la manutention des marchandises lors du chargement et du déchargement. Ils sont fixes pour un conteneur mais variables pour un fret conventionnel (=non-conteneurisé).

La mission d’Ovrsea est de rendre le fret international plus simple et plus transparent, rendez-vous sur ovrsea.com.